Edito
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Syndicat Autonome National des Experts de l’éducation Routière
17 septembre 2014 : Réforme du permis de conduire - Notre avenir, deux visions !
En régions, ici et là, et dans certains écrits diffusés au niveau national via la messagerie professionnelle, un syndicat accuse implicitement l'UNSA-SANEER de passivité et "d'accompagner" la réforme du permis de conduire.
C'est faux et mensonger !
La mobilisation du 25 juin dernier, grâce à l'action des trois syndicats représentatifs des IPCSR et DPCSR a été sans précédent. Près de 90 % de grévistes. Le rapport de force avait été établi.
C'est ce rapport de force qui a permis les avancées le dimanche 14 septembre (voir actualité) obtenues dans le cadre du préavis de grève. Le ministre a révisé sa position sur les examens du groupe lourd et un cycle de négociations va s'ouvrir sur un grand nombre d'attentes des agents, carrière, revalorisation indemnitaire, missions de contrôle etc...
Aujourd'hui, un syndicat, en changeant radicalement son fusil d'épaule, s'est désolidarisé des deux autres.
En effet, au SANEER, nous ne pouvons croire que 80 % des IPCSR sont prêts au sabordage de leur métier !
Croire que la catégorie A, pouvant être obtenue ou "induite" par les missions de contrôle, sera accordée à l'ensemble des IPCSR est utopique.
Ce futur corps de contrôle, s'il voyait le jour, ne devrait comporter qu'un maximum de 600 agents, et encore ce chiffre est optimiste. Les discussions menées avec la DSCR sur ce sujet au courant de l'année 2008 portaient sur quelques 400 agents.
Les organisations syndicales ont connaissance des conséquences de cette option sur les effectifs. Compter sur la durée des négociations, la définition des missions et leurs mises en place, certainement étalées dans le temps, devant permettre l'érosion du corps des IPCSR, de 1350 à 600 agents est pour le SANEER inadmissible.
Cette "érosion" serait obtenue par des détachements d'IPCSR vers d'autres corps, le retour sur incitation financière dans le privé d'autres collègues et par l'arrêt du recrutement.
Pour le SANEER cette analyse est particulièrement dangereuse pour notre avenir.
En effet, l'abandon de la mission examen du permis de conduire fera perdre aux IPCSR leur moyen de pression face à l'administration. Une grève dans notre secteur d'activité est toujours redoutée par les politiques.
Devenir agents de contrôle ne nous permettra pas non plus de conserver les moyens de nous faire entendre et de pérenniser nos emplois, bien au contraire.
Regardez ce qui s'est passé avec le service des mines ! Le contrôle technique des véhicules est maintenant effectué par des "contrôleurs agréés". L'État a délégué cette mission au secteur privé.
Demain si cette voie est choisie comment nous défendrons nous, avec des effectifs réduits à 600 agents sans réel pouvoir de pression sur l'administration ?
Réduire le corps de plus de 50 % de ses effectifs et compter sur son "érosion" pour obtenir la catégorie A, c'est exclure .... plus de la moitié des collègues.
Pour notre part, nous considérons que nous devons inscrire les missions de contrôle dans le cursus du déroulement de carrière des IPCSR et nous nous y emploierons !
Nous sommes un des rares corps de catégorie B où tous les agents quel que soit leur grade ne se voient pas proposer des missions en concordance avec leur progression de carrière....et de ce fait avec un régime indemnitaire bien plus faible que les autres corps.
Pour le SANEER, il faut conserver les examens B , A et la majeure partie du groupe lourd sinon sa totalité et obtenir les missions de contrôle.
En ce qui concerne les cadres, 30 DPCSR devraient suffire à l'encadrement des IPCSR "de contrôle" au vu de la future définition de la carte des régions (16 régions …).
Cela rejoint la vision de la sous-direction ER de la DSCR de positionner un Principal par région...
Un DPPCSR, deux DPCSR et quelques IPCSR par région pour les missions de contrôle... Bel avenir !
Le SANEER propose de conserver les examens et d'obtenir des missions de contrôle, le tout inscrit dans un déroulement de carrière permettant au fur et à mesure de son avancée, aux IPCSR et DPCSR de progresser dans leur métier, de diversifier leurs missions et leur niveau de responsabilité.
Les avantages de cette proposition sont de ne pas appauvrir le corps des IPCSR et DPCSR en effectifs, de conserver notre moyen de pression sur l'administration et de pouvoir bénéficier d'un régime indemnitaire supérieur s'inscrivant éventuellement dans le cadre des emplois fonctionnels.
Cette proposition est une alternative au tout ou rien.
NON à la privatisation du service public des examens du permis de conduire !
Christophe Nauwelaers
Secrétaire Général
UNSA-SANEER
mercredi 17 septembre 2014